« Je ne supporte plus d’être toujours sur mes gardes »

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« Je ne supporte plus d’être toujours sur mes gardes »

Mustang

Outre les mille harcèlements dans la semaine et les remarques obscènes glissées furtivement par des inconnus masculins non-identifiés à mon oreille, je retiendrai cette histoire.

J’étais dans le quartier de Derb Omar, à Casablanca, où j’étais allée chercher du tissu. Dans la foule du marché, j’ai tout simplement senti un doigt clairement positionné dans… mon entrejambes ! Instinctivement, je me suis retournée, et j’ai chopé le mec à la gorge. J’ai même douté à un moment que ce soit lui, mais c’était déjà trop tard ! Je l’ai plaqué contre le mur et je lui ai dit : « si tu me touches, je t’éclate ! » J’étais hystérique. Une petite mamie voilée, aussi excédée que moi, est venue m’encourager : « Vas-y ! Tape-le, tape-le ! » Du coup je ne me suis pas privée : je lui ai mis un gros kick dans les fesses ! Des gens sont finalement venus nous séparer, et il est parti en courant, sans broncher…

Ce jour-là, ç’a été instinctif. C’était un peu la goutte qui a fait déborder le vase.

Je ne supporte plus d’être toujours sur mes gardes dans l’espace public.

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