« Je n’ai pas accepté de coucher avec mon professeur, il n’a pas validé mon examen »

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« Je n’ai pas accepté de coucher avec mon professeur, il n’a pas validé mon examen »

Boutaina – Maroc 

C’est malheureusement courant dans l’enseignement au Maroc.

Ce doigt d’honneur s’adresse à un de mes professeurs de la faculté de Science de Rabat. En décembre dernier, au moment du rattrapage, il a eu un comportement inapproprié pour un professeur : il me touchait l’épaule en passant ou me glissait discrètement à l’oreille « zouina » (jolie en darija).

De retour chez moi, il m’a téléphoné pour me dire que j’étais convoquée avec d’autres élèves dans son bureau pour un problème de notes. Mais quand je suis arrivée, il n’y avait que moi. Il a fermé la porte et m’a littéralement sauté dessus avec l’intention claire de coucher avec moi. Je l’ai immédiatement repoussé en lui disant que c’était impossible. Furieux, il a pris son PC et m’a dit : « si tu veux que je te valide ton module, appelle-moi et on ira chez moi, on ira au café, et tu seras ma copine, ou je ne validerai pas ton module ». Il m’a aussi fait du chantage en me disant qu’il était aussi allé voir le chef de département pour prendre mon projet de fin d’études. Je n’ai pas appelé, je n’ai rien fait, et il n’a pas validé mon module.

J’ai voulu porter plainte, mais sans preuves filmées ou enregistrées c’était peine perdue. Le pire c’est qu’on ne prévoit jamais ce genre de coup foireux, c’est ridicule ! Et à la faculté il n’y a pas de caméras de surveillance dans les bureaux, alors les professeurs font ce qu’ils veulent, c’est eux qui ont le pouvoir.

Depuis, Boutaina est retournée menacer son professeur de porter plainte. Elle avait conservé des mails qu’il lui avait envoyés, et manque de pot pour lui, la loi sur les preuves numérique a changé. 2 jours plus tard, son professeur validait finalement son module.

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